Comment démarrer un jardin avec ce qu’il y a dans votre panier d’épicerie
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Comment démarrer un jardin avec ce qu’il y a dans votre panier d’épicerie

Vous n’avez pas accès à une bonne variété de semences pour votre potager? Et si vous regardiez dans vos achats d’aliments?

Trucs et Bricolages

Trucs et Bricolages

La COVID-19 pousse bien des gens à se lancer dans le jardinage. Toutefois, vous n’avez peut-être pas envie de vous rendre dans un centre de jardinage pour acheter les graines. Ou alors, il en manque sur les rayons des magasins.

Saviez-vous que vous pouviez vous tourner vers votre épicerie?

On peut facilement y trouver beaucoup d’aliments à semer, en cherchant bien. Certaines de ces semences sont prêtes à planter, alors que d’autres demandent quelques étapes.

Apprenez-en plus sur les possibilités offertes par votre panier d’épicerie, en matière de cultures!

Dans la section des fruits et légumes…

Les tomates 

On peut simplement de planter une tranche de tomate!

Cependant, l’idéal est de sortir les semences de la tomate avec la gelée autour et de les déposer dans un simple verre d’eau.On laisse  fermenter à la température ambiante pendant quelques jours, jusqu’à ce qu’une couche se forme sur le dessus. 

Ensuite, on rince bien dans une passoire et on fait sécher le tout sur une surface dure pendant une journée ou deux. 

Puis, on sème!

Note: L’étape de fermentation peut être sautée, mais elle neutralise l’effet antigerminatif de la gelée et élimine des pathogènes qui susceptibles de nuire aux semis. De plus, à cause d’un virus transmissible par les semences (ToBRV), il faut à tout prix éviter d’utiliser des de fruits provenant de l’extérieur du Canada.


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Les piments et les poivrons

Les graines peuvent être semées dès qu’on les sort du fruit, mais un rinçage à l’eau leur est bénéfique. Encore une fois, il faut choisir des fruits venant du Canada, pour éviter le virus ToBRV.

Les courges d’hiver, les citrouilles, et cie

Les courges et citrouilles peuvent réserver des surprises, car elles peuvent avoir été pollinisées par d’autres variétés et produire des fruits différents!

Mais il faut savoir que les semences de concombres et de courgettes ne sont pousseront pas, n’ayant pas atteint leur maturité quand les fruits sont récoltés 

Les fraises et les framboises 

On peut extirper des semences de ces petits fruits, mais vous pourriez avoir des surprises ! 

Les pommes, les poires, les pêches, les cerises, etc. 

C’est une expérience intéressante, mais il faut s’armer de patience.

Les plants ne donneront pas de fruits avant plusieurs années et comme ils sont pour la plupart des hybrides, le fruit qui poussera pourrait s’avérer être fort différent que le fruit d’origine. De plus, certains de ces plants pourraient ne pas être adaptés aux hivers et ne pas survivre. 


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Les oranges, les citrons…

Comme pour les pommiers, il faudra ici attendre plusieurs années avant les premiers fruits et la récolte peut différer du fruit d’origine, même si les agrumes sont génétiquement plus stables. Et évidemment, ils ne survivront pas à nos hivers  québécois. 

Les bulbes et les tubercules 

La patate douce 

Démarrer des plants de patates douces, demande un peu de technique. On doit mettre une patate, surélevée par des cure-dents, par exemple, dans un plat avec de l’eau au fond. Quand elle germera et que des tiges en sortiront, on coupe les tiges qu’on enracine dans un verre d’eau ou dans un pot de terre avant de les planter au jardin. Les patates douces nécessitent  beaucoup de chaleur et d’un été long pour apporter une bonne récolte de tubercules. Comme leurs feuilles sont comestibles, les tiges grimpantes, qui tolèrent l’ombre légère, peuvent être intéressantes en pot sur le balcon. 

Les pommes de terre 

Utiliser des pommes de terre de l’épicerie pour la culture potagère n’est pas recommandé, car même si elles sont propres à la consommation, elles peuvent  porter des maladies et attirer des insectes pouvant s’attaquer aux autres plantations, comme les tomates, les piments et les aubergines et demeurer plusieurs années dans le sol. 

C’est la raison qui explique que le prix des semences de pomme de terre est supérieur à celui de celles de l’épicerie. 

Pour une culture à la maison, et avec des mesures préventives (comme s’assurer que les pommes de terre ne portent aucune marque et tache, cultures en pots, faire la rotation) on peut avoir une belle récolte. 

Il faut par contre faire attention et surveiller les maladies. On coupe les pommes de terre en morceaux (2-3 par pommes de terre) qui ont des bourgeons et on les plante quand les tiges commencent à sortir.


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Le gingembre 

Ici, il faut utiliser du gingembre biologique, car le conventionnel pourrait avoir été traité contre la germination. On casse le gingembre en morceaux (ils devraient naturellement briser au niveau des points les plus étroits) et on les plante dans des pots avec de la terre. On les sort dehors en même temps que les tomates. Le gingembre est tolérant à l’ombre et peut même faire office de plante d’intérieur en hiver.

Les oignons 

Si des tiges commencent à pointer des oignons, il est possible de les placer dans un verre d’eau, pour que la base trempe légèrement,  mais pas trop, et utiliser le feuillage pour cuisiner. 

Planter l’oignon dans le jardin ne sert pas à grand-chose, car il bisannuel. Ce qui fait qu’il prendra l’énergie du bulbe pour faire du feuillage et éventuellement fleurir, et mourir. 

L’ail et l’échalote 

On ne recommande pas de prendre des gousses d’ail de l’épicerie pour la culture au potager. En effet, il pourrait porter des maladies se propageant dans le sol. Il est préférable d’utiliser de l’ail biologique qui est non traité et idéalement  local. On opte pour  les plus grosses gousses, qui sont bien fermes et sans tâches. 

Sinon, on les fait germer en jardinière ou en pot pour utiliser le jeune feuillage; c’est une belle alternative à la ciboulette ou à l’oignon vert. 


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Les topinambours

Ici, c’est très facile! On met le topinambour dans la terre, tout simplement. Il pourrait même être un peu envahissant!

Les trognons 

Les trognons de céleri, laitue, oignon vert, bok-choy et carotte, par exemple, peuvent être des plus surprenants. Ils prouvent l’incroyable capacité de survie des végétaux. 

On conserve simplement la base du plant et on la place dans un fond d’eau, qu’on change régulièrement. Quand des racines apparaissent, on peut le planter. 

La production sera bien inférieure à ce qu’on a consommé dans le plant original, mais c’est une belle expérience. 

L’important est d’avoir la base du plant, duquel des racines pourront émerger, ou même mieux, en ayant toujours leurs racines, comme dans le cas de certaines laitues. 

(Cette technique ne fonctionne pas pour les verdures en bottes). 


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Dans le garde-manger 

Bien rincés, ces aliments peuvent être plantés directement en terre:

Les haricots secs, les pois secs, les lentilles sèches, les pois chiches secs, l’amarante  et le quinoa.

Dans le support à épices

Les graines de coriandre bien rincées peuvent être plantées directement dans la terre. 

On peut vérifier la viabilité des semences avant de semer tout le potager, en faisant tremper une petite quantité dans un fond d’eau ou dans du papier essuie-tout dans un sac de plastique placé au chaud.  Une germination  en 7 à 10 jours signifiera qu’on peut semer dans le jardin.

Démarrer ainsi un potager est une belle activité éducative à réaliser en famille. C’est économique et avec un peu de chance, ce sera délicieux ensuite!

Source: Ville en vert
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