10 super activités pour préparer un jeune enfant à l'écriture

Sans vouloir faire de nos petits de petits prodiges, on désire les préparer à certains apprentissages scolaires ou autres. Par exemple, en ce qui concerne l’écriture (manuscrite). 

Surtout à notre époque numérique, où l’usage du crayon se fait plus rare, on peut se demander comment notre petit s’en sortira. On se posait moins la question à l’époque de nos parents, qui pourtant, avaient en général une très belle calligraphie.

Certains enfants semblent mieux préparés que d’autres à écrire et comme de nos jours, on a facilement accès à des claviers, on pourraient penser que la solution est de ne pas insister sur la maîtrise du crayon. Mais il ne faudrait pas apprendre à un petit à taper sur des touches avant d’écrire à la main.

Des études ont démontré que l’apprentissage de l’écriture aide à mémoriser les lettres et donc, à apprendre à lire. L’écriture est indissociable de l’apprentissage de la lecture.

On retient moins bien les lettres quand on ne les écrit pas à la main. C’est un geste indispensable, car nous utilisons la mémoire kinesthésique ( celle du corps) pour renforcer la mémorisation.

On a prouvé qu’écrire à la main en cursive n’a pas  le même impact que de taper sur un clavier.

Une équipe de l’université d’Oxford, en Angleterre a comparé les écrits de 300 enfants. Certains avaient appris à écrire directement sur un clavier, alors que d’autres avaient appris l’écriture cursive.

On a découvert que les productions écrites des enfants qui tapaient sur un clavier étaient beaucoup moins riches que celles écrites des enfants écrivant à la main.

On explique la chose parce que les enfants tapent plus lentement que quand ils écrivent.

De plus, l’écriture cursive permet d’éviter les confusions entre les lettres proches, comme d/b, p/q.

L’écriture permet de mémoriser l’orthographe des mots et elle reste indispensable pour certaines actions du quotidien.

Mais pourquoi nos grands-parents écrivaient-ils si bien, en faisant peut d’erreurs et en traçant si bien les lettres?

On pense que cela est dû au fait qu’ils ont grandi à l’époque des jeux et des activités  manuels. Jeux de construction, billes,  bricolage, cuisinette,  couture … De plus, on leur demandait d’aider aux tâches dans la cuisine, dans le jardin, etc. Ce qui fait que nos ancêtres grandissaient en utilisant beaucoup leurs mains et leurs doigts. Une fois à l’école, ils devaient écrire à la main pendant des heures, aussi.

De deux heures d’écriture par jour, nous sommes arrivés à environ une heure d’écriture à la main par semaine…

La docteure en sciences du langage et spécialiste de l’écriture Danièle Dumont a expliqué que les enfants utilisant beaucoup la tablette ont la « main molle »

Actuellement, plusieurs  enfants ont de la difficulté à plier le pouce et à l’appuyer fermement sur le majeur. Leur index tend à se plier dans le mauvais sens.

Et comme ils sont habitués à avoir le poignet « en l’air » sans le poser sur la table, ils font les mouvements avec l’épaule et le bras, n’exercent pas assez la pince entre le pouce et les autres doigts. Leurs mains ne sont pas suffisamment toniques et leurs doigts, pas assez mobiles.

Ces habitudes entraînent des douleurs au moment d’écrire. Les enfants se contractent, tenant mal leur crayon et écrivant avec les mouvements du bras plutôt qu’avec ceux des doigts.

Donc, pour préparer un petit étudiant à écrire, il est bon de varier les activités, autre que la tablette ou le téléphone…

Voici 10 activités à lui proposer afin de l’aider à renforcer sa main et à se préparer à bien tenir un crayon.

1. Le dessin

C’est bien entendu l’activité vedette pour préparer un enfant au graphisme.

Le dessin stimule l’imagination, la créativité, développe la coordination cerveau / oeil / main, la concentration, stimule le cerveau gauche  et le cerveau droit, développe la sensibilité et la créativité.

De plus, le dessin développe l’estime de soi.

On sait qu’un dessin  « bonhomme » est étroitement liée au niveau de langage de l’enfant. Ce dessin renseigne également au sujet de la confiance du petit de son propre corps et sa qualité donne aussi des indices sur le temps que l’enfant consacre aux écrans.

2.  Le coloriage et la peinture

En parallèle du dessin, le coloriage présente lui aussi une multitude d’avantages.

Le coloriage travaille les capacités d’attention, de concentration, augmente les capacités de motricité fine, la coordination main / doigts / oeil / cerveau, la précision du geste, le respect des contours.

Cette activité donne la possibilité de muscler la main et d’apprendre les couleurs.

Sur le plan psychologique, le coloriage permet d’exprimer ses émotions, de gérer les émotions négatives.

3. La pâte à modeler et la pâte à sel

Un autre classique de notre enfance peut préparer à écrire correctement et sans fatigue.

La pâte à modeler (ou la pâte à sel) stimule la motricité fine et muscle les mains et les doigts, car elle donne la possibilité de  découper, modeler, aplatir, rouler, assembler…

De plus, ce jeu stimule la créativité, l’imagination, l’attention et la concentration, tout en permettant aux enfants de s’exprimer et à apprendre les couleurs et les formes.

4. Fabriquer des pompons

Avec de la laine, on peut faire de beaux pompons avec les enfants. 

Cela contribue à muscler les doigts et les mains et cela travaille la pince (pouce / index), tout en stimulant la coordination  oeil / bras / main et entraîne au découpage.

5. La couture avec de la laine 

Voici une activité qui fait travailler la pince pouce / index,  la concentration et la précision. On montre à l’enfant  à passer du fil de trou en trou, en dessous et en dessus.

6. Le picotage / poinçonnage 

On invite l’enfant à  faire des petits trous autour d’un dessin. Ensuite, il peut le découper en déchiquetant les petits espaces.

Ce jeu entraîne la pince, la tenue du poinçon, pousse à poser le poignet sur la table, stimule la coordination oeil / doigt, les mouvements précis des doigts, le déplacement du poignet sur la table…

Une activité qui nécessite de la précision, de l’attention et de la persévérance, des atouts précieux pour l’écriture.

7. Cuisiner

Cette activité demande évidemment la supervision d’un adulte, mais elle est super amusante et comporte de nombreux bienfaits.

Cuisiner stimule les 5 sens ainsi que la manipulation, la motricité fine, la musculation des mains et des doigts. Cela apprend aussi les notions de  quantités, les textures, des unités de mesure, en plus de pousser à la persévérance, d’augmenter l’attention et l’estime personnelle et d’encourager la communication avec l’adulte, ce qui contribue au développement du vocabulaire.  

8. Les jeux de construction

Les divers jeux de construction stimulent la manipulation, la pince et musclent les mains. Ils aident aussi à pratiquer  la coordination des deux mains et  celle des yeux et des  mains.

De plus, ils éveillent l’imagination, la créativité, l’attention et la persévérance.

Chez les plus jeunes, les jeux d’encastrement sont d’une grande importance pour le développement cognitif.

9. Faire des colliers de perles

Le fait d’enfiler des perles permet de développer la motricité fine, la pince, le tonus des mains, l’attention, la concentration, la persévérance, etc.

Ce jeu permet aussi d’apprendre les couleurs et les formes, tout en appréciant le calme.

10. Les billes chinoises

On peut utiliser ces billes de multiples façons. Par exemple, en proposant à l’enfant de choisir et de disposer les billes sur un modèle.

Cela stimule la motricité fine, la pince, la coordination des yeux et des mains et  la précision des gestes. Comme cette activité demande d’être attentif, elle stimule la persévérance.

Elle demande aussi de l’organisation, de la planification et appelle à. l’élaboration de stratégies diverses.

Cela stimule  la motricité et les fonctions cérébrales et, quand on trace des lettres, c’est un bon moyen de les mémoriser.