Célébrer un anniversaire d’enfant en période de confinement: des conseils précieux

Nous sommes en période de crise, inutile de le rappeler. Les gens sont invités à demeurer le plus possible à la maison et bien évidemment, les rassemblements ne sont pas permis. Le directeur national de santé publique, le D^r Horacio Arruda et ses confrères nous répètent sans cesse que ce n’est pas le moment de faire « le party ».

Ce n’est pas facile… Mais cela peut être encore plus dur pour un petit, qui rêvait de sa fête d’amis ou de famille depuis de nombreuses semaines… Ce printemps, il faudra réinventer les fêtes d’enfants. Exit les sorties au centre d’amusement, les petits invités dans le salon, les animations, les grands-parents qui viennent faire des câlins…

Mais il ne faut pas se transformer en clowns dépressifs pour autant! Voici des trucs pour célébrer autrement et pour expliquer les choses à la progéniture.

En premier lieu, gérer la déception

Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice et autrice, a affirmé à La Presse qu’il est important de souligner cet évènement important et de ne pas reporter la fête à une date ultérieure, car cela pourrait provoquer d’autres déceptions dans l’éventualité où le confinement se prolongerait.

On doit expliquer au petit fêté, si ce n’est pas encore fait, pourquoi la routine est changée et pourquoi on ne peut pas se rassembler pour le moment. En apprenant que ni ses amis, ni sa famille élargie ne pourront venir célébrer avec lui, l’enfant vivra évidemment des émotions.

« Il peut être triste, fâché, trouver ça injuste. C’est important de lui donner le droit de vivre cette gamme d’émotions là et de ne pas lui mettre des mots dans la bouche en lui disant : “Tu es déçu, hein ?” ou “Tu es fâché ?” Ce n’est pas une mauvaise intention, mais ça peut déclencher des émotions qui n’étaient peut-être pas là à la base»,  a expliqué madame Deslauriers à La Presse.

La spécialiste conseille ensuite de valider les émotions que l’enfant ressent, en lui exprimant qu’il a le droit de se sentir comme cela. Une fois qu’il est apaisé (et seulement quand), on passe en mode solution.

 « Si on se met tout de suite en mode rationnel et solution, on ne laisse pas la place au côté émotionnel de se laisser aller. On y va avec l’intensité de la réaction et on s’ajuste », conseille madame Deslauriers.

Il est donc préférable de prévoir le coup un peu, mais pas trop non plus. 

« Chez un enfant qui est particulièrement anxieux, ça pourrait créer de l’anxiété. Ça dépend de l’âge et de l’enfant. Chez nos plus vieux, on peut le dire plus d’avance. Chez les plus jeunes, une journée ou deux avant », dit  la psychoéducatrice

Des idées pour se sentir proches les uns des autres, autrement:

1. Demander aux petits amis ou aux membres de la famille d’envoyer une carte ou une lettre par la poste (ou de la déposer devant la porte).

2. Aller chercher les cadeaux offerts par les gens qui n’habitent pas avec l’enfant quelques jours avant.

3. Organiser un rendez-vous virtuel via une plateforme. On peut même créer un groupe Facebook privé et faire un « live ». Tout le monde se réunit au moment d’ouvrir les cadeaux, de souffler les bougies du gâteau, de chanter « Joyeux anniversaire », etc.!

4. On décore, on joue, on mange bien! Et on prend de belles photos de cet anniversaire si peu banal…

Notez que certaines entreprises spécialisées en ce qui a trait aux événements pour enfants s'adaptent à la situation actuelle et offrent des produits et services en livraison. Par exemple, le centre d'amusement Pi-0 offre des coffrets pour les anniversaires, sous différents thèmes. Décorations, gâteaux, etc. Le tout à un prix beaucoup plus bas qu'à l'habitude. Ce genre de service peut aider les parents débordés, ou qui préfèrent éviter de sortir.

Bon anniversaire à tous les petits et grands enfants du printemps!