Selon les scientifiques, prendre au moins 3 semaines de vacances par an au bureau peut prolonger votre espérance de vie

Selon une étude scientifique menée il ya 40 ans, des vacances régulières du bureau prolongerait l’espérance de vie.

Dans cette étude, les hommes ayant pris trois semaines ou moins de congés annuels ont été jugés 37% plus susceptibles de mourir, comparativement à ceux qui en ont pris plus de trois.

Les chercheurs affirment que le fait de ne pas s’éloigner du stress quotidien du bureau annule tous les avantages de manger sainement et de faire de l’exercice.

Selon des recherches récentes, les gens qui ne prennent pas de vacances régulières ont tendance à travailler plus longtemps et à dormir moins, ce qui a de graves conséquences sur la santé.

L'étude souligne l'importance d'utiliser tous vos congés annuels disponibles au cours de l'année.

Au Royaume-Uni, les personnes qui travaillent cinq jours par semaine ont droit à au moins 28 jours de congé annuel payé par an. C'est l'équivalent de 5,6 semaines de vacances.

C’est la France qui offre le forfait vacances obligatoire le plus généreux en Europe. Les employés à temps plein ont droit à 30 jours payés chaque année.

Ils travaillent aussi généralement une semaine de 35 heures - la plus courte de l’Union européenne.

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Les États-Unis sont la seule économie avancée au monde à ne pas garantir à leurs travailleurs des congés annuels payés. Cependant, la plupart des entreprises offriront aux salariés à temps plein une dizaine de jours de congé payé par année. 

L’étude de l’Université d’Helsinki a examiné la vie de 1 222 hommes d’âge mûr nés entre 1919 et 1934.

Ces hommes ont été recrutés entre 1974 et 1975 et ont été observés pendant les 40 années qui ont suivi.

Les participants présentaient au moins un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, tel que le tabagisme, l'hypertension, l'hypercholestérolémie, une augmentation des triglycérides ou une intolérance au glucose.

La moitié des participants ont été affectés à un programme de santé, tandis que l’autre moitié n’a pas reçu d’instructions strictes sur les niveaux de forme physique à atteindre.

Tous les quatre mois, les membres du groupe de conditionnement physique ont reçu des conseils oraux et écrits pour pratiquer une activité physique,  bien manger, atteindre un poids santé et cesser de fumer.

Lorsque les conseils de santé seuls n'étaient pas efficaces, les cadres ont également reçu des médicaments recommandés à cette époque pour abaisser la tension artérielle (bêtabloquants et diurétiques) et les lipides (clofibrate et probucol).

Les hommes du groupe témoin ont reçu la quantité habituelle de soins de santé pressentie par un employé et les enquêteurs n'ont pas suivi leur forme physique.

Les chercheurs ont constaté que le risque de maladie cardiovasculaire était réduit de 46% chez les hommes participant au programme de soins de santé, par rapport à ceux du groupe témoin.

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Quatre décennies après le début de cette étude, les chercheurs ont comparé ces données aux registres nationaux des décès et examiné des informations non encore divulguées sur la quantité de travail, de sommeil et de vacances.

On a constaté que le taux de mortalité dans le groupe participant au programme de soins de santé était systématiquement plus élevé jusqu'en 2004. Après cette date, le taux de mortalité est tombé à la même valeur entre 2004 et 2014.

Les scientifiques ont découvert que les vacances plus courtes étaient à l'origine des résultats surprenants!

« Ne pensez pas qu'avoir un mode de vie sain compensera le fait de travailler trop dur et de ne pas prendre de vacances », a déclaré le professeur Timo Strandberg, de l'université d'Helsinki, en Finlande. « Les vacances peuvent être un bon moyen de soulager le stress ».

Les scientifiques ont seulement examiné les avantages pour la santé de prendre une pause du bureau et ignorent si les gens voyageaient loin de chez eux pour leurs vacances.

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Ils ont trouvé que des vacances plus courtes étaient associées à des décès excessifs dans le groupe d'intervention qui suivait les conseils sur le régime alimentaire, la forme physique et le mode de vie.

Dans le groupe d'intervention, les hommes qui ont pris trois semaines ou moins de congés annuels avaient 37% plus de chances de mourir entre 1974 et 2004, comparativement à ceux qui ont pris plus de trois semaines. Mais la durée des vacances n'a eu aucun impact sur le risque de décès dans le groupe témoin.

Le professeur Strandberg a déclaré que « le préjudice causé par le régime de style de vie intensif était concentré dans un sous-groupe d'hommes dont les vacances annuelles étaient plus courtes ».

Dans l’étude, les hommes prenant des vacances plus courtes travaillaient plus et dormaient moins que ceux qui prenaient des vacances plus longues. Ce mode de vie stressant peut avoir annulé tout avantage de l'intervention.

« Nous pensons que l'intervention elle-même pourrait également avoir un effet psychologique négatif sur ces hommes en ajoutant du stress à leurs vies », a déclaré ce même chercheur.

Le professeur Strandberg a noté que la gestion du stress ne faisait pas partie de la médecine préventive dans les années 1970, mais qu'elle est aujourd’hui recommandée pour les personnes présentant ou risquant de souffrir d'une maladie cardiovasculaire.

De nos jours, des médicaments plus efficaces sont disponibles pour réduire les lipides (statines) et la pression artérielle, tels que les inhibiteurs des récepteurs de l'angiotensine et les inhibiteurs calciques.

« Nos résultats n'indiquent pas que l'éducation sanitaire est néfaste. Ils suggèrent plutôt que la réduction du stress est une partie essentielle des programmes visant à réduire le risque de maladie cardiovasculaire. Les conseils de mode de vie devraient être judicieusement combinés avec un traitement médicamenteux moderne pour prévenir les événements cardiovasculaires chez les personnes à haut risque », », a déclaré Strandber.